Claude Guittard vient de prendre la tête de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG). Tour d’horizon de cette composante de 2 000 étudiants et de ses enjeux, à moyen et long termes.
Comment présenteriez-vous votre faculté, aujourd’hui ?
La Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) est une faculté de 2 000 étudiants, dont environ 1 500 en licence. Son fonctionnement s’appuie sur une cinquantaine d’enseignants-chercheurs et trente personnels administratifs.
La FSEG de Strasbourg a plusieurs spécificités : d’abord on y enseigne, évidemment l’économie, mais aussi la gestion à partir de l’économie. La plupart des enseignants-chercheurs sont en effet économistes, alors que la majorité des étudiants en master étudient plutôt la gestion.
Ensuite, les méthodes quantitatives occupent une place importante dans l’enseignement, ce qui est un héritage de notre histoire, puisque la FSEG était rattachée à l’Université Louis-Pasteur, avant la fusion.
Comme toutes les facultés de sciences économiques et de gestion, nous travaillons dans un milieu particulièrement concurrentiel. Il existe en effet de très nombreuses formations en économie et gestion, de toutes tailles et de tous niveaux, publiques ou privées. C’est pléthorique !
Notre force dans ce paysage : nous sommes ouverts, quasiment gratuits, et proposons pourtant une formation d’excellence qui s’appuie sur la recherche.
À quels métiers formez-vous vos étudiants ?
Nous formons bien sûr des économistes purs et durs, mais aussi des statisticiens, des professionnels de l’assurance, de la banque, des finances. Nos diplômés peuvent aussi travailler dans les métiers de la qualité, de la logistique, ou bien dans le management international. Et de manière plus générale, ils peuvent assurer de très nombreuses fonctions en entreprise.
Depuis de nombreuses années, nous sommes attentifs à leur employabilité, et donc au caractère professionnalisant de nos formations.
Dans cet objectif, et aussi pour répondre à une demande des entreprises, nous avons beaucoup travaillé sur les formations en alternance. D’abord dans le cadre de la formation continue, en partenariat avec le Service de formation continue de l’université, puis en multipliant les masters en alternance. Cette situation présente aussi l’avantage de nous apporter des ressources supplémentaires, du fait de la contribution des entreprises.
Cet argent ne bénéficie pas uniquement aux formations concernées : nous l’utilisons pour améliorer la qualité de l’accueil et de la formation de l’ensemble de nos étudiants, par exemple en finançant le dédoublement de certains groupes de TD ou en investissant dans du matériel pédagogique qui sert à tous.
Pourquoi avez-vous souhaité être doyen et quelle sera votre stratégie ?
J’ai souhaité être doyen parce que je suis tout aussi intéressé par la gestion administrative que par l’enseignement et la recherche. Comme enseignant-chercheur, je travaille sur le management du changement et l’innovation. Cette expérience me permet de mettre en pratique les théories que j’enseigne. C’est une opportunité que de faire de la recherche-action.
Concernant la stratégie que j’envisage de mettre en place pendant mon mandat, elle sera dans la continuité de celle impulsée par mon prédécesseur, Thierry Burger. La philosophie c’est « l’excellence pour tous ».
Concrètement, cela consiste à poursuivre le développement de l’internationalisation en multipliant les échanges ; le développement des formations d’excellence de type double licence (maths/économie, langues étrangères appliquées/économe-gestion, L3 en anglais) mais aussi le développement des formations en alternance.
Nous sommes aussi très attentifs à la question de l’innovation pédagogique dont nous favorisons le déploiement.
Vous partagez vos locaux du Pôle européen de gestion et d'économie (Pege) avec l’EM Strasbourg, qui propose des formations dans des domaines proches des vôtres. N’est-ce pas compliqué ?
Je suis moi-même un ancien de l’Institut européen d'études commerciales supérieures (IECS), ancêtre de l’EM. Je pense qu’il y a de la place pour les deux structures, et que notre collaboration va se renforcer au sein de notre collégium. Aujourd’hui par exemple, la FSEG ne propose aucune formation en ressources humaines ou marketing, qui sont des spécialités de l’EM.
De toute manière, il n’y a pas réellement de concurrence car nos modes de recrutement sont totalement différents. Nous sommes une faculté, donc nous ne sélectionnons pas nos étudiants. En revanche, nous sommes contingentés et les bacheliers qui souhaitent étudier chez nous doivent donc positionner la FSEG en premier choix dans l’application post-bac (APB)1. Pour moi, cela fait une forme de sélection à l’envie, à la motivation et franchement, je trouve que cela se sent dans l’attitude et le niveau des étudiants.
Recueilli par Caroline Laplane
1 C’était en tous cas le cas jusqu’à la rentrée 2017, le système APB étant sur le point de disparaître.
Hugues Dreyssé est le médiateur de l’Université de Strasbourg depuis le 9 mai dernier. Il remplace Richard Kleinschmager, premier médiateur de l’université, nommé en 2010. Retour sur six premiers mois d’exercice.
Qu’est-ce qui vous prédisposait à devenir le médiateur de l’université ?
Question difficile ! Cela fait plus de 25 ans que je suis professeur des universités et j’ai exercé diverses responsabilités nationales, notamment au Conseil national des universités (CNU) et au CNRS, qui m’ont permis d’acquérir une certaine connaissance des structures qui gèrent les carrières des enseignants et des chercheurs. J’ai été vice-président en charge des ressources humaines de l’Université Louis-Pasteur, puis de l’Unistra. C’est durant ces mêmes années que la loi a accordé à l’université des responsabilités beaucoup plus importantes dans la gestion des ressources humaines et de la masse salariale. Pendant cette période ont également émergé de manière très forte les questions de bien-être au travail. L’Université de Strasbourg, entre les étudiants, les enseignants, les chercheurs et le personnel administratif, ce sont près de 60 000 personnes ! Les décisions administratives se comptent par centaines de milliers chaque année, le risque de conflit donc est tout à fait évident. L’évolution rapide des lois, avec des textes plus ou moins clairs, ne nous a pas non plus toujours aidés. C’est pourquoi la présence d’un médiateur au sein de l’université s’impose.
Comment et par qui êtes-vous nommé ?
La fonction de médiateur est définie par le Conseil d’administration (CA) de l’université, qui, ensuite, désigne le médiateur sur proposition du président.
Six mois après votre nomination, quelles sont, selon vous, les conditions requises pour être un bon médiateur ?
Je crois que ça commence par une bonne connaissance de l’université, de son organisation et des personnes qui y exercent les différentes responsabilités, afin de bien pouvoir interagir avec elles. Il faut qu’il y ait du retour de la part de ces dernières. Mais je crois que la première qualité, c’est l’empathie : savoir écouter les personnes. Que les personnes qui me saisissent aient des raisons fondées ou infondées, elles sont en souffrance. Vous ne pouvez pas les laisser seules. Il faut les accompagner, faire tout ce qui peut être fait dans le respect du cadre légal. Et enfin, le médiateur doit préserver son indépendance totale : il ne rend de compte qu’au CA, sans qu’il n’ait aucun lien de subordination, y compris par rapport au président de l’université.
Quels types de conflits êtes-vous amené à régler ?
Toute personne en relation avec l’université peut saisir le médiateur : étudiants (présents ou futurs), salariés, contractuels… Le premier cas, c’est quand une personne est en désaccord avec une décision de l’université. Elle engage les recours usuels, qui n’aboutissent pas. Elle peut alors se retourner vers le médiateur. Une personne peut aussi ne pas avoir d’information sur sa démarche ou ne pas accepter les réponses qui lui sont apportées. Si la demande est recevable, le médiateur accompagne les personnes pour la résolution du conflit. Comme l’avait noté mon prédécesseur, le plus grand nombre de saisines concernent des étudiants.
Et si la médiation échoue ?
Les personnes peuvent se tourner vers la justice. Mais encore une fois, il est toujours préférable de régler le problème avec le médiateur, ne serait-ce que pour éviter les frais de justice. Mais avant de saisir le médiateur, de très nombreux dispositifs ou personnes, au sein des composantes ou des directions, peuvent régler à leur niveau un certain nombre de problèmes. Je pense notamment aux référents déontologie dans le domaine de la recherche, au Service de santé au travail, à la vice-présidente déléguée à l’Égalité-Parité, à la Direction des études et de la scolarité (DES) et bien évidemment, en tout premier lieu pour les salariés, à la Direction des ressources humaines. Le rôle du médiateur est aussi d’orienter les demandeurs vers ces structures, de leur fournir ainsi un point d’entrée supplémentaire dans le monde, parfois complexe, de l’université.
Le médiateur peut-il aussi être un stimulateur du changement ?
Oui bien sûr, le médiateur peut aussi faire des propositions d’amélioration du fonctionnement de l’université. À partir des cas étudiés, il peut faire des préconisations concrètes qui seront présentées dans son rapport annuel devant le conseil d’administration.
Recueilli par Jean de Miscault
Vos invitations électroniques sont désormais aux couleurs du nouveau langage visuel de l'Université de Strasbourg.
Depuis 2012, le Service de la communication met un outil de génération d’invitations électroniques à la disposition de la communauté universitaire. Destiné à créer, modifier et gérer simplement vos invitations électroniques via une interface personnalisée, l’outil intègre en outre un module d'inscription permettant de gérer en option une liste d'invités.
En attendant la refonte plus générale de l’outil, l’interface de ce dernier fait peau neuve. Vous pourrez ainsi envoyer un courriel à vos destinataires (liste d’adresses électroniques individuelles ou listes de diffusion) aux couleurs du nouveau langage visuel de l’Université de Strasbourg.
La bibliothèque de la Faculté de droit sera fermée pour travaux du lundi 13 novembre 2017 au mardi 16 janvier 2018. Les fenêtres seront remplacées pour offrir un meilleur confort thermique à ses usagers.
Dans l’intervalle et pour bénéficier d’un espace de travail et d’équipements adaptés, les lecteurs sont invités à fréquenter la bibliothèque U2-U3, la bibliothèque de recherche juridique – qui ouvre exceptionnellement aux étudiants de licence et M1 le temps des travaux, les autres bibliothèques du campus ainsi que la Bibliothèque nationale et universitaire (BNU).
Pour préparer sereinement leurs séances de travail, les usagers ont la possibilité de consulter le taux d’occupation en temps réel de certaines BU via l’application Affluences (App Store et Google Play).
En plus des fonds juridiques de ces bibliothèques, l’offre de documentation en ligne est disponible à tout moment sur bu.unistra.fr.
Née en 2007 de la fusion entre l'Institut européen d'études commerciales supérieures (IECS) et l'Institut d'administration des entreprises (IAE) de Strasbourg, l'École de management (EM) Strasbourg fête cette année ses 10 ans.
Pour célébrer cette décennie, l'EM organise dix jours de festivités, du 13 au 23 novembre : conférences, rencontres, jeux, en journée ou en soirée.
21 doctorants de quinze nationalités différentes ! Voici le profil de la nouvelle promotion 2017 du Programme doctoral international, baptisée Albert-Einstein. Ils se sont tous réunis, du 25 au 27 octobre 2017, pour faire leur rentrée. Un moment de rencontres, de partages et d’échanges interdisciplinaires et interculturels apprécié de tous et qui répond aux objectifs affichés du programme.
Le Programme doctoral international (PDI) existe depuis 1999 ; de la promotion « Galilei » à la promotion 2017 « Albert-Einstein », près de 500 doctorants ont pu bénéficier des nombreux avantages offerts par le programme. Désormais, le PDI de l’Université de Strasbourg concerne à la fois des doctorants en cotutelle entre l’Université de Strasbourg et une institution partenaire à l’international et les doctorants qui bénéficient de contrats doctoraux Idex (Initiative d’excellence). L’objectif du programme est triple : il s’agit d’attirer d’excellents étudiants internationaux, d’accroître la mobilité internationale des jeunes chercheurs et enfin de développer leurs compétences interculturelles et interdisciplinaires.
Nadja Groysbeck, doctorante d’origine autrichienne, vient de démarrer sa thèse au sein du laboratoire Biotechnologie et signalisation cellulaire dans le cadre d’un financement Idex. « J’espère que le PDI me permettra non seulement de faire connaissance avec des gens qui ont une origine différente de la mienne, mais aussi d'apprendre des choses d'autres domaines scientifiques. » Les journées de rentrée auxquelles elle a participé ont déjà répondu à une partie de ses attentes. « Le programme favorise l'échange et la coopération interdisciplinaire. J’espère ainsi découvrir des nouvelles perspectives de collaboration et que de nouvelles idées naissent ».
Pour Abdoul-Djawadou Salaou, doctorant de nationalité togolaise au laboratoire Icube en cotutelle avec l'Université de Victoria (Canada), « le PDI assure une facilité dans notre mobilité (frais de déplacement entre les sites, priorité d'accès au logement…) et l'accès aux ressources pour le bon déroulement de notre cotutelle ». En effet, les doctorants bénéficient d’aides financières compétitives, ainsi que d’un accès privilégié aux studios du Collège doctoral européen.
« C'est aussi la chance d’être à la première loge des formations. Nous pouvons choisir nos formations, mais surtout nous sommes poussés à en organiser ou en diriger », ajoute le jeune informaticien. Par exemple, des conférences « Europe » animées par des députés européens sont proposées mensuellement. Grâce à leur appartenance à une communauté scientifique internationale, les membres du programme disposent d’un réseau qui dépasse les barrières disciplinaires et linguistiques. Depuis 2015, les doctorants saisissent régulièrement l’opportunité qui leur est donnée d’organiser eux-mêmes des conférences thématiques scientifiques. Ainsi, ce sont deux doctorantes en quatrième année de la promotion Linus-Pauling (2015), Marguerite El Asmar Bou Aoun, de nationalité libanaise, doctorante en cotutelle avec l'Université Saint-Joseph de Beyrouth (Liban), et Alizée Légendart, doctorante en cotutelle avec l'Université Ca' Foscari de Venise (Italie), qui ont organisé la conférence de rentrée sur le thème « Politique et religion dans les sociétés européennes : enjeu et conflit ». « Au travers du PDI, j’apprends à m’exprimer sur un sujet philosophique ou religieux d’une manière vulgarisée sans perdre la rigueur scientifique du sujet, souligne la doctorante. En collaborant avec Alizée pour organiser cette conférence, j’ai appris beaucoup sur le fonctionnement administratif de l’université en France. Ce fut aussi une grande richesse de collaborer avec une personne d’une autre culture et d’apprendre à assumer les différences ».
Le prochain colloque, « Energy transition », prévu le 6 décembre 2017 au Collège doctoral européen dans le cadre d’Eucor – Le Campus européen, sera porté par des doctorants du PDI.
Anne-Isabelle Bischoff
Chaque année sont organisés, en octobre, les Science Days à Europa-Park, en Allemagne. Pendant trois jours, des entreprises, hôpitaux, universités, écoles et associations allemandes proposent des activités en rapport avec la science à un public de tout âge. Mais pas seulement allemandes… Car cette année, l’Unistra était présente par l’intermédiaire du projet franco-allemand Rarenet !
Rarenet est un projet Interreg V de recherche et de formation autour des maladies rares, porté par l’Université de Strasbourg et cofinancé par l’Union européenne. Aux Science Days, il présentait son parcours « Sourire franco-allemand », animé par des étudiants français et allemands. Celui-ci donnait aux visiteurs l’opportunité d’en apprendre plus sur les maladies rares auto-immunes et à expression bucco-dentaire. Des activités interactives et ludiques permettaient de répondre à une série de questions : Que ressent une personne en situation de handicap lorsqu’elle se rend chez le chirurgien-dentiste ? Qu’est-ce que le lupus ? Comment comprendre les origines génétiques des maladies rares ?
Ces Science Days ont été enrichissants et amusants pour les visiteurs comme pour les étudiants et membres du projet. Ils ont également permis de donner un exemple concret de la plus-value apportée par la coopération franco-allemande.
Novembre | Décembre | |
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Conseil académique (CFVU+CR) 14 h - Mardi | 7 | / |
Congrès (CA+CFVU+CR+CTE) 14 h - Mardi | / | / |
Conseil d'administration (CA) 14 h - Mardi | 14 | 19 |
Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) 14 h - Mardi | 21 | 12 |
Commission de la recherche (CR) 14 h 30 - Mercredi | 22 | 20 |
Conférence des directeurs de composantes 14 h 30 - Mardi | / | 5 |
Conférence des directeurs des unités de recherche 10 h - Vendredi | / | 8 |
Réunion des responsables administratifs de composantes et des chefs de services centraux 9 h - Lundi | 27 | / |
Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail 14 h - Lundi | 24 (vendr. 8h30) | / |
Comité technique d'établissement (CTE) | / | 7 |
Conseil académique restreint (CACr)* | 28 (14h) | / |
Conseil d'administration restreint (CAr)* | 28** | / |
* Prévisionnel | ||
** A l'issue du CACr |
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