Focus
Focus

L'université porte haut les couleurs de l'Europe

Pour célébrer en même temps les 60 ans du traité de Rome et les 30 ans d’Erasmus, la Faculté de droit, sciences politiques et gestion a hissé, ce jeudi, à côté du drapeau tricolore, le drapeau d’azur étoilé de l’Europe. Ce fut l’occasion de rappeler, devant étudiants et enseignants, avec force, l’ancrage européen de notre université, tant historique que géographique. Les institutions européennes sont l’objet de critiques aussi nombreuses que récurrentes ; c’est peu de dire qu’elles sont perfectibles. L’Europe sensible au cœur des citoyens demeure encore un objectif lointain. Mais face aux replis identitaires, aux égoïsmes nationaux, aux tentations de fermeture à tout ce qui est autre, l’Europe reste notre vocation. L’Université de Strasbourg assume et promeut sa dimension européenne dans les valeurs humanistes, d’ouverture, de tolérance et de liberté qu’elle vit. Pas plus que la science, les étudiants qui, nombreux, nous viennent des pays européens, ne connaissent de frontières. Il est plus facile aujourd’hui de céder à l’air du temps qui est à l’euroscepticisme, voire à l’europhobie, que de porter haut les couleurs de l’Europe. À la volonté il faut ajouter le courage. Membre d'Eucor – Le Campus européen, l’Université de Strasbourg se réalise pleinement quand elle a le courage de servir, contre les vents parfois contraire, l’idéal européen. Ce drapeau au faîte de notre Faculté de droit nous rappelle, d’une manière plus opportune que jamais, que l’Europe est là, en train de se faire sur notre campus.

Michel Deneken,
président de l'Université de Strasbourg

Focus

Pierre après pierre, les campus de demain se construisent

Cliquez sur la carte pour accéder à sa version interactive.

Voilà déjà neuf ans que l'Opération campus renouvelle notre cadre de travail et de vie. Caméras de suivi des chantiers, carte interactive... Des outils existent afin de suivre ces mutations immobilières de grande ampleur, dont L'Actu se fait l'écho. L'occasion aussi de faire le point sur plusieurs projets d'envergure.

Les chantiers s'enchaînent sur les différents campus de l'Université de Strasbourg. Pour y voir plus clair, les équipes de L'Actu et de la Mission campus mettent en place un outil accessible à tous. Celui-ci se matérialise sous la forme d'une carte interactive listant les différentes opérations immobilières, en cours, à venir et terminées. Les informations relatives à chacune seront actualisées au jour le jour, en lien avec la Mission campus et la Direction du patrimoine immobilier (DPI), en charge de ces projets. Cette carte concerne les campus Esplanade, Médecine-Hôpital civil et d'Illkirch.
Pour une information la plus complète possible, les chantiers importants ne s'inscrivant pas dans le cadre de l'Opération campus sont également répertoriés, de façon différenciée.
L'Opération campus est financée par les crédits du programme Investissements d'avenir.

Construction de la Maison des personnels : c’est parti !

Les travaux de construction de la Maison des personnels ont débuté, comme prévu, début septembre.

Localisée place du Foin, en face de la bibliothèque U2-U3 et à l’emplacement d’un ancien square/parking, le bâtiment abritera les activités du Service pour la promotion de l’action sociale (Spacs) et du Comité d’action et d’entraide sociales (Caes) du CNRS, ainsi que certaines formations du Service de la formation continue des personnels (Direction des ressources humaines).
Lors du creusement des fondations, les vestiges d’anciennes casernes situées à cet emplacement ont été mis au jour (photo de droite), sans que cette découverte n’affecte le calendrier du chantier. La livraison est prévue pour le début d’année 2019.

L’IPCB vers une isolation optimale

Après une première phase de désamiantage et de curage du bâtiment, les travaux de réfection des étages intérieurs et de l’isolation extérieure se poursuivent à l'Institut de physiologie et de chimie biologique (IPCB).

Si cette dernière partie est bien avancée, il reste encore à protéger les façades d’une couche d’enduit et à poser une résille métallique sur la partie sud afin d’assurer le confort thermique et la protection solaire du bâtiment. La livraison est programmée pour fin 2018.

Trois chantiers de l'Opération campus au jour le jour

Grâce à des caméras placées à des endroits stratégiques, les conducteurs d’opérations de l’université sont en mesure de suivre l’avancée de plusieurs chantiers à distance. Découvrez sous un angle inédit les chantiers du Studium/destruction de la bibliothèque Blaise-Pascal, du data center/extension d'Isis et de la Maison des personnels grâce à un montage de François Schnell, du Centre de culture numérique (CCN).

Focus

Encore plus d'images du chantier du futur Studium

Focus

Portrait d’objet #4 : un moulage de reptile marin qui a encore beaucoup à raconter

Copie d’un spécimen complet d’ichtyosaure (Stenopterygius quadriscissus), présentée dans le cadre de l’exposition « Laboratoire d’Europe : Strasbourg 1880-1930 ».

Pour ce quatrième portrait d’objet présenté dans le cadre de l’exposition « Laboratoire d’Europe : Strasbourg 1880-1930 », rendez-vous il y a 180 millions d’années avec la collection de paléontologie de l’Université de Strasbourg.

En 1892, Bernhard Hauff, collectionneur de fossiles note la présence et la conservation exceptionnelle de fossiles que l’on trouve dans les carrières de schistes bitumeux d’Holzmaden, près de Stuttgart en Allemagne. Ces schistes, une sorte d’ardoise argileuse, sont exploités dès le 16e siècle pour les toitures et le dallage. À partir de cette époque, des spécimens d’Holzmaden seront envoyés dans le monde entier, au gré de l’exploitation des carrières. « Une époque où des instituts comme celui de paléontologie de Strasbourg se lancent dans de grands chantiers de cartographie et de constitution de collections scientifiques de référence », note Kévin Janneau, paléontologue, chargé de collection au Jardin des sciences de l’université. Le moulage présenté ici est un spécimen complet d’ichtyosaure (Stenopterygius quadriscissus), un reptile marin âgé de quelques 180 millions d’années. Cette pièce de la collection de paléontologie de l’Université est une copie de l’original issu des collections du Muséum d’histoire naturelle de Paris.

Une pièce dédiée à l’enseignement

« Il s’agit certainement d’une pièce qui servait à l’enseignement de la paléontologie et de la géologie. Au-delà de son intérêt scientifique, elle porte également la trace du fonctionnement des instituts de l’époque », explique Kévin Janneau. À partir de l’original, il était possible de réaliser autant de moulages que l’on voulait. Une tâche allouée au métier de préparateur mouleur dont beaucoup d’instituts étaient pourvu. Ces copies étaient ensuite vendues, prêtées ou bien échangées via un réseau européen de laboratoires ou d’instituts. Si cette pièce n’est pas à proprement parler exceptionnelle, elle est représentative d’une époque et permet de mettre en avant une collection remarquable. Sur les 100 000 pièces environ que compte la collection de paléontologie, 90 % sont stockées au fort Foch. Le reste de la collection se trouve pour certaines pièces dans les couloirs de l’Institut de géologie, rue Blessig et pour les autres dans le sous-sol du bâtiment. « Présenter cet objet dans cette exposition, c’est un bon moyen de faire vivre la collection et d’expliquer aux publics et à la communauté universitaire que chaque pièce a encore beaucoup de choses à nous raconter sur son parcours comme son histoire », se réjouit Kévin Janneau.

Frédéric Zinck

Consulter les précédents épisodes :

Focus

L’observatoire naturaliste à la loupe

Comment se sont constituées les collections du Musée zoologique ? Quelles motivations ont animé ses directeurs et conservateurs successifs, et dans quel contexte historique cette patiente construction s’est-elle inscrite ?

Éléments de réponse avec le court mais riche parcours offert par l’exposition « Un observatoire du monde » au Musée zoologique, dans le cadre de la manifestation « Laboratoire d'Europe ». D’abord Muséum d’histoire naturelle, puis vitrine de la nouvelle université allemande, avant de revenir dans le giron de la France : c’est à cette évolution que nous convie cette exposition à l’élégante muséographie. Ses vitrines de bois clair, « ont été conçues sur le modèle du mobilier allemand du musée pendant la période (1880-1930), rappelle Marie-Dominique Wandhammer, directrice du Musée zoologique et commissaire de l’exposition*. On les retrouve aussi dans la partie de l’exposition consacrée à l’université au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS). »
Au fil de la découverte, des spécimens rares en tous genres, conservés dans de l'alcool ou empaillés, planches d’entomologie et d’herbier, modèles de Blaschka en verre, en papier mâché, en cire, minéraux, fossiles, instruments scientifiques, photographies, cartes, articles de journaux...
Plus loin, c’est vers l’Afrique et le Pacifique que nous conduit le parcours, sur les traces des expéditions océanographiques allemandes. Une période bénie pour les naturalistes, qui purent en tirer profit pour enrichir leurs collections. C’est le cas de Ludwig Döderlein, conservateur du musée à partir de 1870, mis à l’honneur au début de l’exposition. C’est sous l’influence de ce zoologiste éminent que les étagères du musée vont s’étoffer, dans une volonté manifeste de constitution d’un savoir encyclopédique.

Vaches en papier mâché

Fait notable : « Il ne cherchait pas seulement à présenter aux visiteurs du musée des spécimens exotiques, mais aussi locaux et d’élevage, comme en témoigne sa collection de vaches en papier mâché », souligne Marie-Dominique Wandhammer. Son successeur, Émile Topsent, premier directeur du musée version française, à partir de 1920, auquel est consacrée la dernière partie de l’exposition, rompt avec ces méthodes. Un effort d'acquisition de collections scientifiquement bien renseignée, ainsi qu’un attachement à la zoologie appliquée, font partie de ses marques de fabrique. Pinceaux de plumes d’oies, touches de piano en ivoire et peigne en corne ont selon lui toute leur place au musée, au même titre que les planches d’insectes ou que les collections de coquillages de Döderlein. Car c’est aussi à la façon dont les savoirs naturalistes étaient construits et présentés au public entre 1880 et 1930 que s’attache cette exposition.
À noter que les spécimens exposés (dont 95 % sommeillent encore dans les réserves du musée) sont propriété de la Ville de Strasbourg, à l’exception des éléments de paléontologie, minéralogie et botanique, issus des collections de l’université.

Exposition accessible aux heures d’ouverture du musée : de 10 h à 18 h, du lundi au dimanche (fermé les mardis et jours fériés). Entrée : 8 € (réduit : 4 € ; gratuit pour les moins de 18 ans), jusqu’au 25 février 2018.

* Aux côtés de Sébastien Soubiran, du Jardin des sciences.

Focus

L’observatoire naturaliste à la loupe... et en images

Focus

« Dé/connexion » : un concours littéraire à l’université

Ouvert à l’ensemble des étudiants de l’Université de Strasbourg, le concours d’écriture du prix Louise-Weiss se décline cette 5e édition sur le thème « Dé/connexion ».

Les dix meilleures nouvelles retenues en janvier prochain par un jury mixte professionnels/étudiants seront soumises au vote de la communauté étudiante, pour une remise de quatre prix en avril et une publication aux Presses universitaires de Strasbourg à l’automne.
Si pour Chloé Delaume, marraine du prix Louise-Weiss 2018, « Écrire, c’est être ce qu’on veut », alors concourir cette année est peut-être l’occasion de se « dé/connecter » à soi-même… des autres, ou autre. Lancez-vous !

Focus

Programme Investissements d’avenir 3 (PIA) : six projets de l’Unistra retenus

Le dispositif innovant Ecri+ et cinq graduate schools (écoles universitaires de recherche) : pas moins de six projets de l’Université de Strasbourg, dont l’un mené en réseau, ont été retenus dans le cadre du programme national Investissements d’avenir 3 (PIA3). Un succès qui conforte l’excellence de la recherche, de la formation et de l’innovation de l’établissement et en fait l’université française comptant le plus grand nombre de graduate schools retenues.

L’annonce est tombée mardi 24 octobre : parmi les 29 projets retenus par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et le Commissariat général aux investissements (CGI) dans le cadre de l’appel à projets « écoles universitaires de recherche » (graduate schools à la française), l’Université de Strasbourg en décroche cinq. L’un est mené en réseau avec l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, les quatre autres portés en propre. Quelques jours plus tôt, l’Université de Strasbourg apprenait qu’elle était aussi retenue dans la première vague de l’appel à projets « Nouveaux cursus à l’université » du PIA3. Le projet innovant Ecri+ fait partie des 17 lauréats et sera soutenu à hauteur de 9,3 millions d’euros pendant dix ans.

Écoles universitaires de recherche
Traitement de la douleur, biologie intégrative, chimie des systèmes complexes, nanosciences-physique quantique : les quatre écoles universitaires de recherche lauréates portées par l’Université de Strasbourg sont rattachées à ces domaines. Les équipes de recherche concernées obtiennent un montant total de 25,7 millions d’euros. Elles réunissent 23 unités de recherche, sept composantes de formation et quatre écoles doctorales.
Cinquième projet retenu, le Réseau universitaire de recherche en démographie et sciences de la population (Redpop), auquel l’Université de Strasbourg est partie prenante, est porté par l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
L’enjeu des écoles universitaires de recherche est d’assurer un continuum entre formation et recherche (master-doctorat) et de développer des actions de valorisation et à l’international.
À noter que parmi les 29 projets d’écoles universitaires de recherche retenus, un tiers provient des trois universités confirmées dans l’obtention de l’Initiative d’excellence (Idex) : Aix-Marseille, Bordeaux et Strasbourg. Ces bons résultats confortent donc leur rôle de leaders dans la recherche d’excellence.

Projet innovant Ecri+
Ecri+ est porté par l’Université de Strasbourg au nom de l’Université ouverte des humanités (UOH) et de ses partenaires.
Face au constat des difficultés dans la maîtrise du français académique, en particulier écrit, rencontrées par une part importante des étudiants, Ecri+ a été conçu comme un dispositif d’évaluation, de formation et de certification dédié à l’amélioration de l’expression et de la compréhension écrites. Cette maîtrise est en effet indispensable à la réussite étudiante.
Ecri+ propose la co-construction pluri-établissement d’un service en ligne partagé et la généralisation de formations dédiées dans chaque établissement. Dans un premier temps, le dispositif concernera les treize établissements partenaires du projet, soit potentiellement 160 000 étudiants, avec pour objectif un élargissement à l’ensemble des universités françaises.
« Ce projet novateur et dynamique met la recherche de pointe et l'expérimentation de terrain au service d'une priorité dans la formation des étudiants de toutes disciplines : la maîtrise de l'expression en langue française », se réjouit Benoît Tock, vice-président Formation de l’Université de Strasbourg.

Focus

Jean-Claude Juncker face aux étudiants de Sciences po Strasbourg

L'événement était à la hauteur de l'attente suscitée. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, était à l'Institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg, lundi 23 octobre, pour une conférence exceptionnelle consacrée au futur de l'Union européenne.

Organisée par l'association Sciences po forum à l'attention des étudiants de l'IEP, la conférence de Jean-Claude Juncker a rapidement fait le plein. Elle pouvait toutefois être suivie en vidéo, en direct et en différé. Les étudiants ont unanimement salué l'importance de l'intervention du président de la commission devant la jeune génération, ainsi que son talent d'orateur. « Il manie l'humour en maître lors de ses interventions orales », juge ainsi Sophie Martiné, présidente de Sciences po Forum. L'alumni de l'Université Robert-Schuman n'a toutefois pas forcément répondu à toutes les attentes d'un public largement europhile. Si l'échange avec la salle s'est avéré riche – bien qu'un peu court – Léo Corbel, trésorier de l'association, juge que Jean-Claude Juncker n'a pas su saisir au bond les occasions offertes par l'actualité (Catalogne, Brexit...) pour affirmer une vision forte quant à l'avenir de l'Europe. En tous les cas, ce rendez-vous aura été riche d'enseignements pour des étudiants forcément concernés par les questions européennes.